Séance au Sénat le 28 octobre 1997

PRÉVENTION ET RÉPRESSION DES INFRACTIONS SEXUELLES

Extraits sélectionnés par IRIS (les soulignements sont notre oeuvre)

Mme Elisabeth Guigou, garde des sceaux, ministre de la justice.
(...) Ainsi, le projet prévoit d'aggraver certaines infractions, telles que la corruption de mineur en cas d'utilisation d'un réseau de téléinformatique, comme le Minitel ou Internet. Certaines personnes n'hésitent pas, en effet, à utiliser ces moyens modernes de communication, qui constituent d'indéniables progrès techniques, pour prendre dans leurs filets leurs futures victimes. (...)



M. Charles Jolibois, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
(...) Afin de prévenir la diffusion de messages pornographiques ou pédophiles sur le réseau Internet, la commission propose d'habiliter des représentants du CSA à constater ces infractions et à dresser un procès-verbal dont une copie sera adressée aux offreurs de sites (note). Ceux-ci seront alors informés de l'activité illicite de leurs cocontractants et devront mettre fin au contrat, sous peine de tomber eux-mêmes sous le coup de la complicité. (...)

Note d'Iris : il faut comprendre les "offreurs de sites" comme les fournisseurs d'accès et/ou d'hébergement

 

M. Philippe Darniche.
(...) Il convient aussi de prévoir l'information des offreurs de sites Internet - et c'est le sens de plusieurs amendements cosignés par mes collègues non inscrits et membres du rassemblement parlementaire des sénateurs pour la famille et l'enfance - de la diffusion par leur prestataire de service « hébergeur » d'images à caractère pédophile ou pornographique.
En l'occurrence, j'irai plus loin que la commission en proposant, dans un article additionnel après l'article 15, non pas seulement que des agents du CSA soient habilités et qu'une copie de leurs procès-verbaux soient adressée à l'offreur de site, mais que les prestataires de services, lorsqu'ils « transmettent une image ou une représentation de nature pomographique d'un mineur ou tendent à inciter des personnes à commettre les délits de proxénétisme ou de corruption de mineurs soient punis de 500 000 francs d'amende ». (...)

M. Robert Pagès.

(...) A l'occasion de l'examen d'un tel texte, la tentation est grande d'alourdir davantage les peines, déjà revues à la hausse lors de la refonte du code pénal, alors qu'on a pu constater qu'une répression accrue ne réglait pas tout à elle seule. Méfions-nous, par conséquent, du tout répressif !
En revanche, il était nécessaire de considérer comme circonstance aggravante l'utilisation de moyens modernes de communication, tels que le Minitel et Internet, pour entrer en contact avec la future victime. (...)

Contact : Sébastien Canevet.