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Date: Wed, 13 Dec 2000 08:57:23 +0100
Subject: Cybercriminalite : le projet demeure indefendable


Bonjour à tous,

Le Conseil de l'Europe a rendu publique une nouvelle version de son
projet de traité sur la cybercriminalité. Cette nouvelle version ne
satisfait pas les organisations membres de GILC, signataires dans
plusieurs pays d'une première lettre datée du 18 octobre 2000 pour
s'opposer au projet de traité dans sa version précédente (N.22-2).
Bien que les représentants du Conseil de l'Europe affirment avoir pris
en compte les revendications de ces organisations sur le plan des
droits de l'homme et des libertés, la nouvelle version du texte
(N.24-2) reste indéfendable. C'est pourquoi ces organisations publient
une deuxième lettre le 12 décembre pour réaffirmer leur opposition au
texte et les modifications qui leur semblent indispensables.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse d'IRIS, association
française signataire de la lettre des membres de GILC, ainsi que des
liens vers les documents mentionnés. En particulier, IRIS propose sur
son site un dossier complet en Français sur le projet de traité.

Meryem Marzouki, pour IRIS.

============================
Projet de convention sur la cybercriminalité :
un texte toujours indéfendable

Communiqué de presse d'IRIS - 12 décembre 2000


La nouvelle version (24-2) du projet de Convention sur la
cybercriminalité du Conseil de l'Europe demeure tout aussi
indéfendable que la version précédemment publiée (22-2).

Les organisations de la société civile réunies au sein de la coalition
internationale GILC, qui avaient déjà dénoncé ce texte par une lettre
adressée le 18 octobre 2000 au Conseil de l'Europe, s'adressent à
nouveau aujourd'hui au Conseil.

Dans cette deuxième lettre, les organisations signataires dénoncent le
fait que la Convention continue de menacer les droits de l'individu
tandis qu'elle étend les pouvoirs des autorités de police, crée,
uniformément dans les différents pays, une protection de bas niveau
des droits, et ignore de très importants principes de protection des
données.

Malgré quelques modifications apportées dans la nouvelle version, le
texte du projet demeure insatisfaisant sur l'essentiel. Les
signataires réaffirment leur opposition à ce texte dans son état
actuel et demandent que des limites aux pouvoirs accordés selon ce
projet soient formulées explicitement, comme l'exigence d'un examen de
constitutionnalité, la prémunition contre l'auto-incrimination, la
finalité de la collecte des données, la proportionnalité des moyens
utilisés en toutes occasions, et le respect des principes de
protection des données, pour ne citer que quelques exemples.

Les signataires persistent à penser que le processus d'élaboration de
cette Convention viole les exigences de transparence et est en
contradiction avec les processus décisionnels démocratiques. Ils
appellent les États membres du Conseil de l'Europe à ne pas signer le
traité en sa forme actuelle et appellent également le Conseil des
ministres à rejeter la Convention dans sa forme actuelle, dans la
mesure où elle n'offre pas une égale protection aux droits
fondamentaux dans le même temps où elle cherche à prévenir et 
détecter la cybercriminalité.

L'association IRIS, signataire de la lettre des membres de GILC,
adresse cette lettre au correspondant français pour le projet de
convention du Conseil de l'Europe, pour lui demander de clarifier la
position française sur ce texte et les intentions de l'État quant à
son éventuelle signature.

Les organisations non gouvernementales s'opposant à ce projet de
traité constatent en effet des désaccords importants entre les États
concernés. Par ailleurs, IRIS s'interroge sur les contradictions entre
les annonces faites par le gouvernement aux citoyens français, comme,
par exemple, la libéralisation totale de la cryptographie, et le
contenu d'un projet de traité censé s'appliquer à tous les États
membres du Conseil de l'Europe.

Références :

- Lettre des membres de GILC datée du 12 décembre 2000 :
  http://www.iris.sgdg.org/actions/cybercrime/gilc-coe-fr-1200.html

- Lettre précédente, du 18 octobre 2000 :
  http://www.iris.sgdg.org/info-debat/gilc-coe-fr-1000.html

- Communiqué de presse d'IRIS du 18 octobre 2000 : « Projet de
  convention sur la cybercriminalité : des ONGs dénoncent de sérieux
  dangers » (http://www.iris.sgdg.org/info-debat/comm-coe1000.html)

- Dossier d'IRIS sur le projet de traité :
  http://www.iris.sgdg.org/actions/cybercrime

- Site de GILC (Global Internet Liberty Campaign) :
  http://www.gilc.org

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IRIS - 294 rue de Charenton, 75012 Paris, France 
Tel/Fax: +33(0)144749239 - http://www.iris.sgdg.org


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