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Date: Thu, 11 May 2000 16:43:20 +0200 Subject: Francopholistes : reponse du CRU et commentaires d'Iris -- [Voir aussi la lettre d'Iris qui nous vaut cette réponse] -- Bonjour à tous, Serge Aumont, du Comité réseau des Universités (CRU), nous demande de publier un message en tant que droit de réponse, suite à notre article intitulé : « Le « gratuit », fossoyeur du non marchand », diffusé le 10 mai 2000. Nous ne sommes pas tenus de publier des droits de réponse, mais nous diffusons cette réponse, par courtoisie, par souci d'informer au mieux, et dans le but d'alimenter le débat. Les destinataires de notre article trouveront donc ci-après le message de Serge Aumont, suivi de nos commentaires. Si vous avez diffusé notre article, nous vous remercions de rediffuser par les mêmes canaux cette suite. Meryem Marzouki (Iris) ---------------------------- 1. Droit de réponse demandé par Serge Aumont, gestionnaire du service Francopholistes du CRU : ---------------------------- Dans l'article "Le "gratuit", fossoyeur du non marchand" paru dans la lettre Iris il est question d'une des activités du Comité Réseaux des Universités : Francopholistes. Cet article contient de nombreuses inexactitudes qu'il convient de corriger. Dès la première phrase : > Francopholistes aujourd'hui, Voilà-e-Groups hier : deux affaires de > listes de discussions qui migrent, abonnés compris .... La migration de l'annuaire Francopholistes n'a entrainé aucune migration d'abonné. > La DGLF (Délégation générale à la langue française) participait à > son >subventionnement par la mise à disposition de personnels (un poste et >demi) La subvention de la DGLF était de quelques KF par ans, l'équivalent d'un home/mois environ (et non 18). Rien pour l'année 2000 pour laquelle nous n'avons pas renouvellé le dossier de subvention compte tenu du passage de main prévu. > on se souvient qu'il y a >plusieurs mois le CRU avait renoncé à héberger les listes n'ayant pas >de relation directe avec les activités universitaires Le CRU (en tout 4 personnes) n'est et n'a jamais été un service public d'hébergement. En dehors de quelques conventions, le CRU n'a jamais hébergé de listes non universitaire. Difficile de renoncer à un service que nous n'avons jamais offert !! Plus grave, après votre description très currieuse des faits, vous faites immédiatement allusion à l'aspect économique de l'affaire : > ce sont les utilisateurs eux-mêmes qu'on s'échange ou se >revend à prix d'or. La cession de Francopholistes ne s'est pas faite selon une logique marchande. Les montants en jeux sont des milliers de fois moindre que les 50 à 80 KF par utilisateurs évoqués (nous avons même refusé de communiquer notre audimat aux entreprises candidates à la reprise). Je vous cite une dernière fois : >Avec toute notre sympathie pour ceux qui ont administré depuis >longtemps le service Francopholistes du CRU, et que l'on n'a pas dû >beaucoup consulter. Ils sont en copie de ce message. En effet madame Meryem Marzouki, vous ne nous avez pas consultés, cela vous aurait permis de vérifier vos informations et vous auriez appris cette initiative est partie de nous mais que nous avons consulté notre hiérarchie ... ---------------------------- 2. Quelques commentaires sur le contenu de la réponse que nous publions : ---------------------------- - Effectivement il n'y a pas eu migration d'abonnés dans le cas de l'annuaire Francopholistes, s'agissant d'un annuaire. Dont acte. - Le subventionnement par la DGLF était bien indiqué sur une page du site Web du CRU consacrée au service de référencement Francopholistes. Le montant de cette subvention n'était pas indiqué précisément, pas plus que sa durée. En revanche, il était précisé quasiment dans la même phrase, que le service de référencement était assuré par une personne et demie. La lecture de cette page donnait lieu à cette interprétation. Cette page, encore accessible le 28 avril 2000, ne l'est plus le 11 mai 2000. La recherche du mot-clé 'DGLF' ne produit aucun document sur le site du CRU. Le message de Serge Aumont indique que le dossier de renouvellement de subvention pour l'année 2000 n'a pas été établi, « compte-tenu du passage de main prévu ». Ce « passage de main » était donc prévu depuis plusieurs mois. Nous en concluons que la transparence n'a pas été le premier souci dans cette affaire. - Notre affirmation selon laquelle le CRU avait précédemment renoncé à héberger les listes n'ayant pas de relation directe avec les activités universitaires est démentie, et le message de Serge Aumont indique que « En dehors de quelques conventions, le CRU n'a jamais hébergé de listes non universitaire. ». Nous n'avons jamais affirmé que l'hébergement de listes par le CRU était un service public, donc accessible à tous. Nous avons simplement dit que des listes, auparavant hébergées par le CRU, avaient dû renoncer à ce service qui leur était rendu. Mais tout tient dans ces « quelques conventions » : sur quels critères ces conventions ont-elles été passées ? Sur quels critères certaines d'entre elles ont-elles perduré ? Il n'y a pas trace d'un historique des listes hébergées (ni des listes référencées) par le CRU, et qui ne le sont plus. Encore un défaut de transparence, bientôt la mémoire collective - bien volatile - aura oublié le rôle du CRU dans ce service à présent commercial. On doit donc se contenter des listes actuellement hébergées par le CRU. Quel critère a-t-on retenu pour, par exemple, l'hébergement de la liste « cuisine-fr@cru.fr » ? Que la cuisine est une activité universitaire ? Que les recettes en Français participent d'une activité universitaire ? Pourquoi pas. Mais alors il faudrait reconnaitre bien d'autres activités comme activités universitaires. À moins que le critère retenu soit le fait que cette liste a été créée à l'initiative de l'ambassade de France à Ottawa ? Par ailleurs, toujours pour des raisons de transparence, on peut aussi se demander quels autres services, gratuits ou payants, sont offerts par le CRU, et sur quels critères. Qu'en est-il du reroutage d'adresses, par exemple, pour des lettres périodiques ? On sait que ce service existe, parce que l'information est indiquée par les bénéficiaires de ce service. Mais le CRU n'indique pas qu'il le propose, ni dans quelles conditions. Pourquoi cette absence de transparence, alors que d'éventuels autres personnes ou organismes seraient peut-être intéressés ? - Vos dénégations sur les aspects économiques n'ont pas lieu d'être, car elles procèdent d'un amalgame entre la cession du service Francopholistes, et une analyse plus générale sur le « gratuit » comme modèle économique, bien séparément identifiée par une nouvelle section et un titre spécifique. Nous n'avons jamais écrit, ni laissé croire, que les chiffres avancés concernaient la cession de Francopholistes. Et ce serait nous faire un mauvais procès que de le prétendre. Toutefois, vos remarques nous amènent à nous interroger sur les montants en jeu dans la cession de Francopholistes, ainsi que sur le processus ayant abouti au choix du repreneur. Là encore la transparence serait appréciée. Enfin, si vous avez refusé de communiquer votre « audimat », les informations publiques sur le nombre d'abonnés à chaque liste ainsi que sur le nombre de listes elles-mêmes étaient suffisamment explicites pour susciter l'intérêt. - Non, nous ne vous avons pas consultés avant d'écrire cet article. Nous n'avons pas prétendu l'avoir fait. Nous ne sommes pas un organe de presse, ni une instance de jugement, mais une association qui publie ses analyses, par ses propres moyens et en prenant ses responsabilités, sur différents sujets, et qui n'est pas tenue de consulter ou d'interviewer les parties prenantes. Cela ne nous empêche pas d'avoir nos informations et de les utiliser. Nous n'hésitons pas, comme vous pouvez le constater, à publier des rectificatifs, voire des droits de réponse, quand on nous le demande légitimement, même si nous n'y sommes pas tenus. En l'occurence, vous citez d'ailleurs une introduction à notre article publié - et non l'article lui-même - qui était geste de courtoisie de notre part, en reconnaissance du travail fourni par l'équipe technique gérant le service Francopholistes du CRU. Mais votre commentaire à ce sujet nous apprend que cette équipe est à l'origine de l'initiative de cession. Sans connaître vos motivations, que vous n'indiquez pas dans votre réponse, faut-il y voir un renoncement à ce que vous nous disiez en juillet 1999, à savoir que le service Francopholistes était la contribution la plus visible du Comité Réseaux des Universités à un Internet non marchand et solidaire ? ---------------------------- -- Meryem Marzouki - Pages personnelles : http://asim.lip6.fr/~marzouki IRIS - 294 rue de Charenton, 75012 Paris, France Tel/Fax: +33(0)144749239 - http://www.iris.sgdg.org
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