Présentation d'Iris
Iris est une association créée le 4 octobre 1997. Malgré le jeune âge de l'association, ses fondateurs ont une parfaite connaissance de tous les dossiers Internet « brûlants », puisqu'ils étaient ou sont encore membres de l'AUI (Association des utilisateurs d'Internet) pour la plupart, et membres de CITADEL (Citoyens associés pour la défense des libertés) pour certains. Plusieurs en étaient même les dirigeants, ou parmi les plus actifs.
D'après ses statuts, l'objet d'Iris est de « favoriser la défense et l'élargissement des droits de chacun à la libre utilisation des réseaux électroniques, notamment en termes de production, de mise à disposition et de circulation des contenus, ainsi que toutes actions nécessaires à la réalisation de son objet ».
Iris s'intéresse plus particulièrement aux aspects politiques et sociaux d'Internet, et entend être une force de proposition aussi bien au plan national qu'aux plans européen et international. En ce sens, elle mènera tous les combats aux côtés de toutes les autres associations, particulièrement concernées ou non par Internet, pour peu que ces associations partagent les mêmes visions.
Ses objectifs se déclinent pour l'instant en trois axes de réflexion et d'action, qui sont évidemment liés.
Le premier axe est l'affirmation de l'accès à Internet en tant que service public, afin de permettre à tous une connectivité permanente dans des conditions équivalentes. La privatisation du monopole, si elle est difficilement évitable, ne doit pas signifier la fin du service public, que l'État a le devoir de maintenir.
Le deuxième axe vise à garantir la liberté pour chacun d'être producteur de contenu sous sa propre responsabilité, ce qui signifie évidemment de garantir la circulation de ces contenus librement sur Internet, sans qu'aucun intermédiaire technique ou administratif ne s'arroge le droit de disposer de ces contenus sous quelque prétexte que ce soit, et sans qu'aucun frein à la liberté de crypter ne soit maintenu.
Le troisième axe est d'assurer la pérennité de secteurs non-marchands sur Internet, à l'heure où il ne semble plus être question que de développer le commerce électronique et les services en ligne.
Les citoyens, les associations, comme les fournisseurs d'accès indépendants ont tous leur rôle à jouer dans ce processus, ensemble : la dichotomie ne se situe pas entre eux, mais entre eux et les grands groupes, le plus souvent multinationaux, qui, s'appropriant le marché des services en ligne, deviennent en même temps producteurs de contenus visant à faire des citoyens de simples consommateurs, comme cela se produit avec la presse, la radio et la télévision : cela ne doit pas se produire avec Internet, qui, par son architecture, offre la seule chance de résister en se réappropriant une parole citoyenne libre. Imaginons un réseau Internet solidaire !