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(French) Press Wire selection
Hi all,
For those of you who can read French, here is a selection of Swiss
press wire and press articles, regarding mainly Tunisia and WSIS, but
also the results of PrepCom3. Note that Marc Furrer, head of Swiss
delegation, said that the organization of the Summit is a challenge for
Tunisia, which has to respect freedom of expression of journalists, and
that Adama Samassekou has admitted that the holding of the Summit in
Tunis is a "legitimate concern", while Habib Mansour, the Tunisian
ambassador, rejected the "allegations without any basis" regarding
Tunisia respect for HR.
Meryem
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ATS, le 26.09.2003 à 16h57
Genève (ats) La Tunisie s'est défendue vendredi contre les
critiques qui lui sont adressées à l'occasion de la préparation du
sommet sur la société de l'information (SMSI). Après Genève du 10 au
12 décembre, le sommet doit en effet se poursuivre en novembre 2005 à
Tunis.
Interrogé sur les garanties données aux participants, l'ambassadeur
tunisien Habib Mansour a rejeté des «allégations sans fondement»
concernant le respect des droits de l'homme en Tunisie. «Je rassure
les participants sur l'ouverture, l'hospitalité et la générosité du
pays à l'occasion du sommet», a-t-il dit à la presse.
«Les droits de l'homme sont une valeur universelle. L'avènement de
la société de l'information nous permettra d'atteindre ce but», a
ajouté l'ambassadeur. Il a souligné la coopération de son pays avec
les mécanismes de l'ONU sur les droits de l'homme.
Les ONG ont critiqué le choix de la Tunisie, un pays qui ne
respecte pas la liberté d'expression. Pour sa part, le chef de la
délégation suisse, le directeur de l'OFCOM Marc Furrer, a affirmé que
la décision d'organiser la suite du sommet en 2005 à Tunis est une
décision de l'Union internationale des télécommunications (UIT) et de
l'Assemblée générale de l'ONU.
Un défi
La Suisse doit avoir une coopération technique avec la Tunisie pour
coordonner les deux phases. M. Furrer a relevé que l'organisation du
sommet est un défi pour le gouvernement tunisien, qui devra respecter
la liberté d'expression des journalistes.
Interrogé à son tour, le président du comité préparatoire Adama
Samassekou (Mali) a admis «une préoccupation légitime». Il a toutefois
ajouté qu'il faudrait une décision de tous les Etats membres à
l'Assemblée générale de l'ONU pour annuler l'organisation de la
deuxième partie du sommet à Tunis.
Une hypothèse invraisemblable pour les diplomates, qui relèvent que
Tunis a le soutien des pays africains et de nombreux pays en
développement.
(Source: www.romandie.com, le 26 septembre 2003)
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Fin de la réunion sur le sommet de la société de l'information
Constat de divergences
ATS, le 26.09.2003 à 16h42
Genève (ats) Les principaux responsables ont fait vendredi un
constat de divergences, au terme de deux semaines de débats destinés à
préparer le sommet mondial sur la société de l'information (SMSI). Les
négociations vont se poursuivre.
Tant le président de la réunion préparatoire Adama Samassekou
(Mali) que le chef de la délégation suisse, le directeur de l'OFCOM
Marc Furrer ont reconnu vendredi qu'il n'y a pas d'accord à ce stade
sur plusieurs points importants.
Près de 2000 délégués de 166 pays étaient réunis depuis le 15
septembre à Genève en vue de finaliser une déclaration politique et un
plan d'action pour le sommet de l'ONU, qui aura lieu du 10 au 12
décembre à Genève. Les délégués se retrouveront une nouvelle fois dans
la ville suisse avant le sommet afin de trouver un terrain d'entente.
«Il y a encore un long chemin à parcourir pour assurer le succès du
sommet de Genève», a déclaré à la presse le patron de l'Office fédéral
de la communication (OFCOM). Il a ajouté que «l'impasse» persistante
n'est pas une surprise et qu'il est positif que les conflits n'aient
pas été évités au stade de la préparation du sommet.
Financement incertain
M. Furrer a détaillé les principaux points de désaccord: d'abord,
le financement des réseaux. Les pays du Sud sont favorables à la
création d'un fonds de solidarité numérique, alors que les pays riches
veulent des mécanismes de financement basés sur les structures
existantes de l'aide au développement.
A ce propos, le président Adama Samassekou a affirmé qu'il
n'envisage pas d'échec sur cette question, sinon il signifierait
l'échec de tout le sommet destiné à réduire la fracture numérique
entre le Nord et le Sud.
«Le financement d'actions concrètes sera le premier critère de
succès du sommet», a-t-il affirmé, en relevant qu'en l'absence
d'accord sur ce point il sera considéré comme une conférence de plus
dont les documents resteront lettre morte.
La régulation de l'internet divise également les gouvernements, a
indiqué M. Furrer. Un accord semble improbable à Genève sur un
cybertraité ou la création d'un organe intergouvernemental chargé de
la gestion d'internet, alors que de nombreux Etats sont attachés à
leur souveraineté dans ce domaine.
Liberté d'expression
Autre question difficile: la place donnée aux medias, considérés ou
non comme un acteur indépendant de la société de l'information. Dans
la déclaration politique, les Etats non démocratiques cherchent en
outre à diluer le principe de la liberté d'expression et à réduire la
place donnée aux droits de l'homme, un principe auquel la Suisse a
réaffirmé avec force son attachement.
Pour l'instant, les projets de déclaration finale et de plan
d'action restent entièrement entre crochets. Le plan d'action prévoit
notamment des objectifs ciblés, comme la connexion aux technologies de
l'information de tous les villages, universités, hôpitaux, écoles,
administrations d'ici 2015.
Contacts bilatéraux
La Suisse va continuer de préparer activement le sommet, auquel
plus 50 chefs d'Etat et de gouvernement se sont engagés jusqu'ici à
participer, a indiqué Marc Furrer. «Nous allons jouer un rôle de
facilitateur par des contacts bilatéraux avec les gouvernements les
plus réticents pour obtenir des résultats», a affirmé le chef de la
délégation suisse.
Une réunion préparatoire supplémentaire aura lieu avant le sommet,
à une date non encore précisée, pour trouver des compromis. Les
représentants de la société civile ont pour leur part exprimé vendredi
leur déception.
Dans un communiqué commun, les ONG ont indiqué que si les
gouvernements continuent d'exclure leurs revendications, elles
rejetteront les documents finaux du sommet. Le droit à la
communication est une valeur fondamentale de la société de
l'information, ont insisté leurs représentants.
(Source: www.romandie.com, le 26 septembre 2003)
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Communiqué du Conseil administratif de la ville de Genève - 24
septembre 2003
La torture s'invite au Sommet mondial sur la société de l'information
Le prochain Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) se
déroulera en deux étapes : du 10 au 12 décembre 2003 à Genève, puis en
2005 à Tunis.
Le choix de Tunis a longtemps été mis en cause, notamment parce qu'il
s'agit d'un des pays qui pratique le plus la censure de l'Internet. Or
un pas nouveau a été franchi, puisque la Tunisie vient de nommer à la
tête du Comité d'organisation de la session de Tunis le Général Habib
Ammar, considéré comme le principal responsable, au titre d'ancien
Commandant de la Garde nationale et ancien Ministre de l'Intérieur, de
l'organisation de la torture en Tunisie dans les années 80.
Cette nomination provocatrice ne peut pas laisser indifférents les
participants au SMSI, qui est placé sous le chapeau de la Déclaration
universelle des droits de l'homme, notamment de son article 19 sur la
liberté d'_expression. Si un Sommet mondial dépendant de l'ONU commence
par oublier ce nouveau cadre du droit international, on peut penser que
ses décisions resteront en permanence lettre morte.
La nomination de Monsieur Habib Ammar ne peut pas rester sans réponse.
Le Conseil administratif tient à manifester son indignation et sa
désapprobation.
Pour toute information complémentaire :
Secrétariat général de la Ville de Genève
Tél. 022 418 29 00
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Manifestation devant un hôtel des Pâquis
TRIAL et l'OMCT dénoncent le séjour genevois du Tunisien Habib Ammar.
DANIÈLE CHAMBAS
Samedi (20 SEPTEMBRE 2003, ndlr) à 9 heures, une vingtaine de personnes
ont manifesté rue Butini, devant un hôtel dans lequel logeait le
général tunisien Habib Ammar. Ce dernier séjournait à Genève pour
préparer le Sommet mondial sur la société de l'information qui se
tiendra du 10 au 12 décembre à Palexpo.
Le 17 septembre, Philip Grant, avocat et président de TRIAL
(association suisse contre l'impunité) et l'OMCT (Organisation mondiale
contre la torture) saisissaient le procureur général Daniel Zappelli
d'une dénonciation pénale contre Habib Ammar.
Commandant de la Garde nationale tunisienne de 1984 à 1987 et nommé
ministre de l'Intérieur en 1987 pour un an, ce dernier est accusé « par
de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme d'être
responsable du recours généralisé à la torture en Tunisie dans les
années 80 ».
La dénonciation mentionne également que « pendant qu'il était ministre
de l'Intérieur, les locaux du Ministère ont été transformés en centre
de détention et de torture. Des méthodes particulièrement brutales,
entraînant des décès et séquelles durables chez de nombreuses victimes,
dont certaines se sont réfugiées en Suisse. »
TRIAL et l'OMCT informent que, le 19 septembre, elles ont contacté le
Parquet du procureur général qui leur a fait savoir « qu'il n'entendait
pas donner suite à la dénonciation et aux plaintes pénales ».
Les deux associations ajoutent: « Le refus d'agir du procureur général
constitue non seulement une violation des engagements internationaux de
la Suisse, mais également une gifle aux victimes de la torture en
Tunisie. »
Me Grant s'apprêterait à demander au Conseil fédéral si celui-ci a
donné des garanties à Habib Ammar qu'il ne serait pas inquiété durant
son séjour en Suisse
(Source: Tribune de Genève, 22.09.2003, p. 23)
Site web: http://www.tribunedegeneve.ch
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«Le Sommet de l'information, un facilitateur»
Pour éviter que le Sommet mondial sur la société de l'information de
Genève, en décembre, ne soit un échec, une nouvelle et quatrième
conférence préparatoire
sera nécessaire. Les explications de Marc Furrer, patron de l'Office
fédéral de la communication et personnage clé de la délégation suisse
au sommet.
Didier Pradervand et Stéphane Bussard
Vendredi 26 septembre 2003
Parmi les 1900 participants de la troisième conférence préparatoire
(PrepCom3) du futur Sommet mondial sur la société de l'information
(SMSI), plus personne n'en fait mystère: une nouvelle réunion
préparatoire sera nécessaire pour mettre sur pied l'assemblée, qui se
tiendra à Genève du 10 au 12 décembre prochains. La PrepCom3 s'achève
en effet ce vendredi, alors que des divergences de vues plutôt
importantes perdurent autour de certains passages du projet de
déclaration finale. «Les dates de cette nouvelle réunion doivent encore
être fixées», précise Marc Furrer, patron de l'Office fédéral de la
communication (Ofcom) et homme fort de la délégation suisse qui se
rendra au SMSI.
Le Temps: Le projet de déclaration a fondu de quinze à six pages,
n'est-ce pas le signe que le texte a été vidé de toute sa substance?
Marc Furrer: Ce risque existe, mais il faut savoir qu'on peut aussi
faire court et être substantiel. Le dernier projet en date tend surtout
à éviter les doublons. Beaucoup croyaient naïvement que la PrepCom3
allait accoucher d'une déclaration et d'un plan d'action avec juste un
ou deux passages entre parenthèses (c'est-à-dire encore à négocier,
ndlr). Cela était quasiment impossible, surtout si l'on considère des
thèmes aussi délicats que les questions de financement ou ceux liés à
la liberté et l'indépendance des médias ou encore à l'accès à
l'information. Ce sont des sujets éminemment politiques. Je ne suis,
par conséquent, pas surpris que tout ne soit pas aplani. Les
responsables de l'ONU non plus. A deux mois et demi du SMSI, ces
divergences de vues sont normales.
– Quels sont les points sur lesquels la délégation suisse ne transigera
pas?
– La référence à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits
de l'homme sur la liberté d'expression, tout ce qui touche à la liberté
de choix technologique et aux références à la diversité culturelle
ainsi qu'au pluralisme des idées.
Nous tenons également à ce qu'il soit clairement mentionné que les
nouvelles technologies de l'information ne sont pas une fin en soi,
mais un moyen pour que la condition des gens s'améliore.
– Certains pays sont connus et dénoncés pour leur contrôle étroit des
médias ainsi que leurs atteintes à la liberté d'expression. Comment
pourront-ils entériner un texte qui défend le contraire de ce qu'ils
font?
– Trouver la bonne formulation, quant à la question de la liberté
d'expression, s'apparente à la quadrature du cercle. Mais je pense
qu'on peut tout de même y arriver. La déclaration finale n'est pas une
loi, mais une véritable vision politique de l'avenir. Or, qui dit
politique dit changements. Il est évident que ,le 12 décembre prochain,
aucun pays n'aura changé ses lois, mais tous auront au moins accepté de
s'engager dans un processus.
Quel sera le contenu final de la déclaration? Je ne le sais pas.
Pourra-t-il satisfaire de la même manière 191 Etats? Je ne le pense
pas. L'important, c'est d'ouvrir un dialogue, de marquer le début d'un
processus.
– Le multilatéralisme est en crise, et nombre de chefs d'Etat du Nord
ne participeront pas au SMSI. Quelle est la marge de manœuvre de la
Suisse?
– Notre but est de trouver des formules suffisamment ouvertes et
concrètes pour que le plus grand nombre de pays puissent s'y associer.
Notre fonction est celle d'un facilitateur. Notre vocation n'est pas
d'émettre toutes les idées nous-mêmes, c'est quelquefois de les
suggérer et de soutenir celles des autres participants.
– Qu'est-ce qui fera du SMSI un succès?
– D'abord un élément politique, avec la nécessité d'avoir des textes
réalistes qui inaugurent réellement un processus, et la présence à
Genève de chefs d'Etat. Ensuite, nous devons, via les événements du
sommet, prouver par l'acte que les nouvelles technologies servent à
améliorer le niveau de vie, d'éducation et de santé.
Et, enfin, un élément concernant la sécurité et la logistique, liées à
la manière dont la Suisse accueillera les participants au sommet. Si
nous pouvons influencer les deux derniers, le premier, lui, est
dépendant de facteurs que la Suisse ne maîtrise pas. Une nouvelle
guerre, un nouveau 11 septembre, etc.: tout sera alors remis en
question.
– Certains reprochent à la Suisse de ne pas avoir su créer une
coalition de pays pour faire passer ses idées...
– Je ne suis pas d'accord. Nous avons un fort soutien des pays
francophones et de quelques agences onusiennes. Et puis, nous avons
créé des alliances au gré des différents groupes de travail.
– Le jour de l'ouverture du SMSI est aussi celui de l'élection du
Conseil fédéral, et l'ASEAN tient réunion au Japon. Que répondez-vous à
ceux qui parlent d'un certain amateurisme de la Suisse?
– Les dates du SMSI ont été fixées par l'ONU en fonction de nombreuses
contraintes. En ce qui concerne l'élection du Conseil fédéral, le
parlement n'a pas voulu changer de dates, mais mes contacts à l'ONU ne
jugent pas cela très grave. Quant au sommet de l'ASEAN, il a été agendé
après le SMSI. Les présidents et premiers ministres des pays
participant aux deux réunions peuvent se partager les tâches.
– Quid, dans le même registre, de la polémique autour de la deuxième
phase du SMSI à Tunis à 2005, dont l'organisation a été confiée à un
homme que les organisations des droits de l'homme accusent de torture?
– C'est l'Union internationale des télécommunications qui a choisi
Tunis et l'ONU qui a adopté une résolution dans ce sens. Je n'ai pas à
commenter ce choix. Il est toutefois évident que la Tunisie devra
s'engager à laisser travailler librement les journalistes lors du
sommet de 2005.
Et puis, n'oublions pas que la deuxième phase du SMSI sera conditionnée
par les résultats de la première. Je note enfin que, en accueillant le
sommet, la Tunisie fera alors partie d'un processus qui inclut la
question des droits de l'homme.
– Comment analysez-vous l'éviction ubuesque du SMSI de l'organisation
Reporters sans frontières?
– Personnellement, je la regrette vivement vu le travail remarquable de
l'organisation, mais je suis forcé de rappeler qu'il s'agit à nouveau
d'une problématique onusienne. Le SMSI est un sommet onusien. RSF s'est
fait suspendre par l'ONU.
– Est-ce qu'organiser une PrepCom4 n'est pas de fait une tactique pour
mettre sous pression certains participants?
– «Si tu ne supportes pas l'idée de l'échec, ne négocie pas», m'a dit,
un jour, un diplomate. Il avait tout à fait raison. Le succès du SMSI
n'est pas garanti, mais je suis toutefois convaincu que la pression du
temps peut en effet jouer un rôle et nous permettre de débloquer
certains points.
(Source: Le Temps Suisse du 26 09 2003)
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